Blogue rédigé par Peilan Bergeron Parenteau, Fondation Lise Watier
Encore aujourd’hui, le manque d’autonomie financière chez les femmes n’est malheureusement pas chose du passé au Canada. En 2020, 39,4 % des femmes qui avaient un revenu d’emploi gagnaient moins de 20 000 $ par an[1]. Par ailleurs, la pandémie de COVID-19 n’a pas épargné les Canadiennes, qui ont été les plus durement touchées, ce qui pourrait grandement mettre en péril les avancées en termes d’égalité.
Peilan Bergeron Parenteau, Fondation Lise Watier
À l’heure où le Canada s’en va vers une récession, nous nous devons de stimuler l’autonomie financière des femmes et de miser sur le développement de leur potentiel professionnel pour stimuler l’économie d’ici. Et si cela passait notamment par l’entrepreneuriat au féminin ? C’est la solution que propose la Fondation Lise Watier.
Stimuler l’autonomie financière des femmes pour bâtir le Canada de demain
Depuis 2009, la Fondation Lise Watier aide les femmes vivant une situation de vulnérabilité économique, sociale ou professionnelle à atteindre une autonomie financière de manière durable. Dans un contexte où la pandémie de COVID-19 a eu des effets néfastes considérables sur la situation économique et sociale des femmes, la mission de la Fondation est plus pertinente que jamais. En effet, depuis 2020, c’est 10 fois plus de femmes que d’hommes au Canada qui ont dû quitter la population active[2]. La Fondation Lise Watier désire ainsi lutter contre le recul des femmes sur le marché de l’emploi et l’érosion de leurs compétences en les encourageant à se mettre en action et à s’investir dans un projet professionnel pour devenir indépendante financièrement.
Stimuler l’autonomie financière des femmes, ce n’est pas seulement les aider à contribuer activement à l’économie d’ici, c’est aussi soutenir leurs enfants et participer à la création d’une société plus riche et équitable.
Exploiter davantage le potentiel professionnel des femmes
La Fondation Lise Watier a la certitude qu’en aidant les femmes à révéler, à activer et à développer leur potentiel professionnel, nous les amenons à participer à la relance économique. On évalue que la possibilité de croissance graduelle du PIB pourrait grimper jusqu’à 150 milliards de dollars, si le Canada accélérait la cadence en matière d’égalité des genres[3]. En ce sens, par le biais de notre programme s’Entreprendre, nous offrons de la formation, de l’accompagnement, du soutien financier et l’accès à un réseau pour donner aux femmes la possibilité de prendre confiance en leurs capacités, de développer leur estime de soi et de réaliser leur potentiel professionnel.
Certifié par l’Université Concordia, notre programme propose une formule éducative innovante au moyen d’activités d’apprentissage développées en collaboration avec des experts du milieu, ainsi qu’un accompagnement personnalisé sur le long terme.
Grâce à cette formation, les femmes prennent un nouveau départ et s’investissent dans un projet professionnel porteur via un projet en entrepreneuriat, un retour aux études ou la recherche d’un emploi plus valorisant. Gratuit, inclusif et flexible, le programme est offert au sein d’organismes reconnus pour leur travail auprès des femmes, dans 4 régions au Québec ainsi qu’à Toronto.
À la sortie de leur parcours, les femmes du programme s’Entreprendre ont la conviction qu’elles ont les capacités et la confiance nécessaires pour réaliser leur rêve et contribuer activement à l’économie canadienne. Ainsi, le fait d’exploiter davantage le potentiel des femmes pourrait donner un nouveau souffle à l’économie et aux entreprises canadiennes.
Relancer l’économie en stimulant l’entrepreneuriat au féminin
Depuis les dernières années, l’engouement des femmes pour l’entrepreneuriat a connu une forte croissance. En 2021, le taux des nouveaux propriétaires (en activité depuis moins d’un an) était nettement plus élevé chez les femmes que chez les hommes, puisqu’elles représentaient 64,8 % des nouveaux propriétaires[4]. Cela est de bon augure, puisque la participation des femmes dans le monde des affaires pourrait avoir des avantages économiques considérables. Au Québec, un rapport réalisé par Evol (autrefois nommé Femmessor) en collaboration avec la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, avançait que si le nombre d’entreprises détenues par des femmes au Québec passait de 33 500 à 45 200, soit une augmentation de 35 % en 10 ans, cela permettrait de générer de 21 000 à 45 000 emplois supplémentaires. Sans compter que l’impact sur la masse salariale se chiffrerait de 911,2 millions à 1955 millions[5].
Bien que ces chiffres soient positifs, les femmes font encore face à de nombreux obstacles dans leurs démarches entrepreneuriales. Le manque d’estime de soi, le manque de connaissances et de compétences, le manque d’occasions de développer leur potentiel et le manque de ressources financières sont tous des défis qui peuvent freiner leurs ambitions. Par le biais du programme s’Entreprendre, la Fondation offre des outils et des solutions pour contrer ces principaux obstacles : des ateliers sur le développement des compétences, des formations en entrepreneuriat, du microcrédit, du coaching professionnel et la chance d’appartenir à une communauté de femmes dynamiques et engagées. Ainsi, le programme s’avère une solution porteuse pour aider les femmes à développer leur projet d’affaires et à le mener à terme.
Plusieurs femmes aidées par le programme s’Entreprendre ont témoigné que sans l’aide de la Fondation Lise Watier, leur entreprise n’aurait probablement pas vu le jour. « S’Entreprendre m’a donné la confiance nécessaire pour me lancer en affaires. J’ai appris à maîtriser ce que j’avais déjà en moi et à capitaliser sur mes forces. La Fondation avec son prêt, est venue me donner la bouffée d’air dont j’avais besoin. Aujourd’hui, je me vois comme une femme d’affaires accomplie! » déclare Marie-Christine, diplômée du programme en 2019 et fondatrice de l’entreprise À la garderie.
Bref, la Fondation Lise Watier est fière d’encourager l’entrepreneuriat au féminin, car elle croit que la place des femmes dans le monde des affaires est nécessaire pour stimuler l’économie canadienne et créer une société plus riche et équitable.
[1] Statistique Canada (2020). Répartition du revenu d'emploi des particuliers selon le sexe et le régime de travail, Canada, provinces et certaines régions métropolitaines de recensement. [2] Économique RBC (2021). La COVID-19 a assombri davantage les perspectives des Canadiennes dont les emplois sont menacés. [3] Gouvernement du Canada (2021). Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat. [4] Indice entrepreneurial québécois (2021). L’indice 2021 : le nouveau visage des entrepreneur(e)s québécois(es). [5] LaPresse (15 avril 2021). Plus d’entrepreneuriat féminin pour plus de richesse.
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